Etendu, endormi sur le béton moussu, le visage agité de spasmes par le passage tourmenté de ses rêves, il est encore, provisoirement, frère de l’humanité entière.
(...) Quelques fils d’argent, aussi fins et usés fussent-il, le relient encore aux pratiques du monde. Ici en pleine nuit, ils se séparent et les liens cèdent un à un et il se détache tel un prédateur ailé et tombe dans un autre pays, sinistre et inconnu et turbulent, si bien qu’il se retrouve enfin libre de toute contrainte, perdu.
William GAY, La mort au crépuscule
ORIPEAUX, LA FORÊT EST PLUS GRANDE QUAND TU L'ECOUTES
Galerie de trophées
Leur taille varie de 35 à 80 cm de haut.
En écho au fauteuil brodé MITCH inspiré par le film La Nuit du Chasseur, est née une galerie de portraits de 14 cyclopes-minotaures, tout droit sortis du cœur sombre de cette nuit, trempée de jais, d’indigo et de brume.
Une division vaudou, au sein de laquelle chacun arbore fièrement ses oripeaux : colliers de cuirs, de perles, de coquillages, fagots, babioles et laines ficelées, trempées dans la suie, agglutinés de poix.
En contrebas, les maisons dessinées à l'encre dans le crépuscule attendent la nuit pour s'éteindre.
ORIPEAUX a été présenté lors de l'exposition collective "La nuit est un Beaurepaire" en décembre 2011, puis lors d'une carte blanche dans le cadre du Parcours d'art contemporain "D'abord les forêts" à la maison Laurentine, dans la forge de Dancevoir en 2012 (www.laurentine.net).
En Octobre 2014, dans la Galerie du Parcours de l'art à Avignon.
En Juin 2015 au Garage Bi-continental à Paris sur l’invitation de Claire COURDAVAULT.
À Yvetot au Centre d’art Duchamp suite à la résidence des Iconoclasses en 2017.
et dernièrement à Bruxelles, en 2019 : lien vers les images de "Oripeaux..." à Bruxelles, et un film !